Bertrand Belin – Persona (2019) [FLAC 24bit, 44,1 KHz]

Bertrand Belin - Persona (2019) [FLAC 24bit, 44,1 KHz] Download

Artist: Bertrand Belin
Album: Persona
Genre: French Pop
Release Date: 2019
Audio Format:: FLAC (tracks) 24bit, 44,1 KHz
Duration: 46:17
Total Tracks: 13
Total Size: 478 MB

Tracklist:

01. Bertrand Belin – Bec (02:03)
02. Bertrand Belin – Glissé redressé (03:43)
03. Bertrand Belin – De corps et d’esprit (03:29)
04. Bertrand Belin – Bronze (04:24)
05. Bertrand Belin – Grand duc (02:36)
06. Bertrand Belin – Choses nouvelles (03:54)
07. Bertrand Belin – Sous les lilas (04:23)
08. Bertrand Belin – Sur le cul (03:19)
09. Bertrand Belin – Camarade (03:07)
10. Bertrand Belin – Vertical (Dindon) (03:23)
11. Bertrand Belin – Nuits bleues (03:20)
12. Bertrand Belin – L’Opéra (03:34)
13. Bertrand Belin – En rang (Euclide) (04:57)

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Peut-être parce que le disque nous est arrivé en pleine éclosion des Gilets jaunes. Ou bien parce que ses textes sont légèrement moins hermétiques que d’ordinaire. Toujours est-il que des visions très nettes nous sont d’emblée venues à l’esprit. Sociales et politiques. Le tableau d’une humanité accablée par le poids d’un quotidien sans luxe ; la fuite nocturne d’un exilé, la glissade d’un infortuné, la ronde mécanique d’un salarié. Des personnages sans nom, réduits à des tâches sans âme, qui nourrissent malgré eux la grande machine de la déshumanisation. Et qui traînent leur fatigue, sans doute aussi leurs rêves, dans la brume des jardins publics sous l’œil indifférent de pigeons venus grappiller deux ou trois morceaux de pain.Mais le plus fort, avec Bertrand Belin, le plus rageant et le plus stimulant, c’est qu’il n’a peut-être… rien voulu nous dire de tout cela ! Depuis quinze ans qu’il chante en solo, il cultive l’art du mystère. Ou plutôt : celui de la rareté. Ses textes elliptiques sont pleins de suggestions et de références supposées ; anticommerciaux, et souvent difficiles d’accès. Ses compositions, portées par des tempos lents et métronomiques, affichent une permanente économie d’effets, batteries claires, guitares fines, qui laissent respirer les silences — sans pour autant céder au minimalisme branché des années 1990. Enfin son chant et son phrasé, nourris d’une voix grave et solennelle, détachent soigneusement chaque mot, voire chaque syllabe — on a souvent pointé sa proximité avec Bashung ; il préfère revendiquer celle de l’Américain Bill Callahan. Et pour quoi, au final ? Des chansons qui ressemblent à des rébus, esquisses en pointillé nous laissant le soin de finir nous-mêmes le tableau. De relier les points entre eux, un peu à la manière de ces dessins d’enfants qu’on trouve dans les cahiers de jeux ; si ce n’est qu’ici le chemin n’est pas fléché et que toutes les variations sont possibles.

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